Politique, Jurisprudence

«La politique est la science et l’art de l’éthique appliqués à la société.»

Troxler politicien et professeur de droit

Bien que Troxler n’ait jamais occupé de poste politique dans un exécutif et n’ait siégé que deux ans dans un parlement cantonal (1832 – 1834 au Grand Conseil du canton d’Argovie), nous devons le considérer comme l’un des hommes politiques suisses les plus importants et les plus influents du XIXe siècle. Sa vaste activité politique, tant à travers ses écrits que ses discours, a récemment été étudiée et commentée par Adolf Rohr sur près de 1300 pages. [1] Il n’y a guère de période de sa vie qui ne soit marquée par des signes clairs d’action politique. À 30 ou 40 ans, Troxler était souvent au premier plan, en tant que représentant d’un courant d’idée ou d’un mouvement politique ; plus tard, il a travaillé davantage dans l’ombre. A travers ses interventions publiques et ses déclarations, jugements, prises de position claires et pointues, il a polarisé l’opinion et s’est fait autant des partisans enthousiastes que des ennemis et des persécuteurs acharnés. Il a été le véritable ‘architecte’ de la nouvelle structure étatique suisse : avec son projet de constitution, ses nombreux articles de journaux, ses écrits politiques et courriers aux représentants de gouvernements et aux autorités, et enfin avec sa proposition d’un système bicaméral pour le Parlement fédéral, cet infatigable visionnaire politique a préparé la forme de gouvernement et la culture politique qui assureront la stabilité et la neutralité de la Suisse dans les périodes turbulentes du tournant du siècle et du début du XXe siècle.

Dans son fragment autobiographique, Troxler dit de lui-même, à l’âge de 12 ans : «La liberté de la patrie a été mon premier amour». Au milieu de sa vie, il avoue: «Par-dessus tout, mon désir est de servir ma patrie». Et son dernier écrit, trois mois avant sa mort, résume une fois de plus son credo politique sous la forme d’un message de salutation aux autorités fédérales et cantonales de sa patrie.

Les interventions politiques de Troxler furent sans exception de nature journalistique. Pendant la période des conflits avec le gouvernement de son canton d’origine, Lucerne, qui dura plus de quatre décennies, de 1805 à 1850 environ, une série de pamphlets et de traités jaillirent de sa plume, qui se répandirent rapidement et furent l’objet d’une grande attention. Comme il a toujours défendu les dominés, les défavorisés, les opprimés et qu’il a lutté contre les aristocrates et les oligarchies en tant que détenteurs illégitimes et anachroniques du pouvoir, il a d’abord été presque invariablement vaincu dans ses luttes politiques, dans lesquelles ni le droit du peuple, ni l’idéal de liberté n’étaient décisifs, mais uniquement les rapports de force réels. Mais rien ne pouvait le dissuader d’insister sur la légitimité et la nécessité de ses aspirations, ni de poursuivre son combat encore et encore.

Par sa nature, en politique, Troxler ne se contentait pas de critiquer sévèrement le cadre politique encore existant, qu’il jugeait dépassé, mais il faisait toujours des propositions concrètes, très fouillées, visant à une amélioration et à une guérison des conditions politiques “malades” et “dommageables” alors en vigueur, ce qu’ expriment les titres de ses traités politiques. [2] Son voyage au Congrès de Vienne, comme l’une de ses lettre le montre [3], son projet de constitution pour la Confédération en 1833 et sa proposition de système bicaméral pour le Parlement fédéral en 1848 [4] ] sont les témoignages d’un travail constructif destiné à poser un cadre politique ordonné et susceptible d’encourager un développement démocratique de son pays. Et c’est aussi dans la nature politique de Troxler d’avoir toujours eu la capacité de saisir les grandes lignes de l’évolution politique. Il s’est toujours préoccupé du fondamental et de l’ensemble, qui devait être réalisé d’une manière unique. Ou comme l’a dit le conseiller d’Etat saint-gallois Felix Helbling : “Troxler rejette le bien pour le meilleur. Il préfère n’avoir rien plutôt que quelque chose qui n’est pas tout”.[5] Visionnaire, Troxler est en avance sur ses contemporains ; il examine les développements politiques au sens large et dans des contextes temporels globaux. Il abhorre tout ce qui est étroit, particulier, partisan, utilitaire ; il estime que tout doit être entrepris pour se rapprocher de la grande idée, l’idéal spirituel de l’Etat, qui, par ses institutions, doit permettre à l’individu le libre développement de son être et de sa moralité.

«Troxler n’était pas un révolutionnaire au sens ordinaire du terme. Il faisait confiance à la silencieuse efficacité des idées qu’il a développées comme professeur de philosophie auprès des jeunes en éveillant leur esprit. La confiance dans le pouvoir de la pensée distingue tout particulièrement Troxler. C’est un trait de sa personnalité sur lequel repose le secret de son efficacité. Mais peu de ses contemporains ont su s’en rendre compte. Il n’attendait rien d’un renversement venu de l’extérieur, mais tout de l’éducation des hommes et de leur éveil aux idées elles-mêmes productrices d’un Etat et d’une communauté véritablement humains.» [6]

Afin de décrire plus en détail l’engagement politique de Troxler dans son évolution, voici une présentation synthétique des différentes phases de son parcours de penseur politique.

Age Evènements, Activité Caractéristique, signature
12 ans Lycéen à Soleure : discussions politiques avec les immigrés français. Se présente comme «le petit patriote», «le jeune ami du peuple» et démontre son amour pour sa patrie ainsi que son sens de la justice.
18–19 Pendant la période de l’Helvétique, il est nommé diplomate au service de son canton et de son pays. Rencontre précoce avec les réalités politiques et la Classe politique de l’époque.
25 Jeune médecin, il critique le système médicsanitairal lucernois ; refuse de s’excuser, évite l’emprisonnement en fuyant à l’étranger. Première prise de position publique contre les abus que l’État devrait sanctionner ; inflexible dans sa confrontation avec les autorités.
29 Arrestation à son retour en Suisse ; s’incline devant les autorités, fait amende honorable. Se trouve face à un dilemme entre la recherche de la vérité et de la justice et son impuissance politique ; cède finalement par égard envers sa famille.
34 Lutte audacieuse, à coup de pamphlets, contre le coup d’État du gouvernement lucernois. Emprisonnement temporaire ; libération grâce à l’intervention de la diplomatie internationale. Lutte contre l’arbitraire des autorités et les intrigues politiques, se fait le porte-parole du peuple privé de ses droits ; s’expose au danger et à l’arbitraire politique.
35 Se rend au Congrès de Vienne en tant que personne privée avec sa famille afin de défendre les droits bafoués de la population en Suisse. Fort engagement personnel au service du développement de la démocratie en Suisse ; lutte pour l’instant vaine contre les tendances de la Restauration.
39–41 Le style et le contenu de son enseignement à Lucerne provoquent et polarisent. La publication du livre “Fürst und Volk” (Prince et peuple) conduit à un scandale politique et à son licenciement sans préavis. Sa sécurité économique et existentielle ainsi que celle de sa famille est “sacrifiée” à l’idéal et à la recherche de la vérité.
51 Diffamé à cause de son parti pris pour les droits du peuple, il doit démissionner de son poste de recteur de l’Université de Bâle et fuir avec sa famille. Troxler est à nouveau politiquement du “mauvais” côté ; engagé en faveur des droits de la campagne défavorisée, il perd sa place et ses moyens de subsistance.

Le sens politique de Troxler s’est éveillé dès son enfance, dans sa rencontre et sa confrontation avec la Révolution française, avec ses idéaux, mais aussi ses effets concrets. Il a immédiatement reconnu que les idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité correspondaient à ses propres aspirations intérieures.

Son entrée dans le service diplomatique à l’âge de 18 ans correspond à sa volonté de servir sa patrie. Mais déçu, son cœur jeune et honnête s’est vite détourné de cette activité, d’une part parce que, à 18 ans, il ne s’en sentait pas encore capable, en raison d’une expérience de vie qu’il jugeait encore insuffisante, et d’autre part, parce qu’il reconnaissait et détestait les intrigues et l’inconstance de l’élite politique en cette période d’instabilité politique. Cette dernière expérience a aiguisé son sens de la vérité et de la justice qui, ancré à la fois dans le mouvement et dans l’idéal, devait toujours nourrir sa future pensée politique.

Troxler est entré à plusieurs reprises en conflit avec les autorités politiques de son canton d’origine. Cette situation a toujours été déclenchée par des écrits politiques dans lesquels il ne mâchait pas ses mots et critiquait sévèrement les conditions et les machinations des autorités: le système sanitaire “malade” en 1806, le coup d’État du gouvernement conservateur en 1814, le lycée de Lucerne sous influence cléricale en 1823. Deux fois, il a été emprisonné temporairement, deux fois il a été jugé au tribunal, mais a été acquitté parce jamais rien ne put lui être reproché. À l’âge de 41 ans, il a perdu son emploi et son gagne-pain, également en raison d’un écrit à contenu politique. En apparence perdant, il est toujours sorti de ces luttes renforcé intérieurement: il est resté fidèle à lui-même et, plus l’injustice à laquelle il était confronté apparaissait clairement, plus ses actes eurent un impact plus large et plus durable. Max Widmer relate ainsi la période qui a suivi la destitution de Troxler à Lucerne: “Les agents de la Sainte-Alliance surveillaient la Suisse dans le pays même. L’un d’eux a rapporté à Vienne à propos de Troxler: ‘Troxler est peut-être le plus dangereux de tous les écrivains de Suisse. Il a fait ses preuves avec son pamphlet Fürst und Volk (Prince et peuple). ). Plus de 2000 exemplaires sont en circulation. Sa destitution a fait sensation en Suisse. Il est considéré comme un martyr du despotisme qui règne actuellement en Europe. Il est vénéré comme un dieu ; l’enthousiasme pour cet homme est sans égal”.

Deux événements de la vie politique de Troxler, séparés d’une dizaine d’années, présentent d’étranges parallèles : sa nomination à un poste d’enseignant et sa destitution, et les persécution qui suivirent, pour des raisons politiques après moins de deux ans, à Lucerne en 1819 / 1821 et à Bâle en 1830 / 1831. Dans les deux cas, il fut la victime des autorités politiques en place, mais aussi d’une populace excitée et fanatisée, qui s’en prit directement à lui et à sa famille. Dans le cas de Lucerne, Troxler avait eu de sombres pressentiments avant de prendre ses fonctions d’enseignant ; à Bâle, le destin l’a frappé sans qu’il y soit préparé et, pour l’essentiel, sans qu’il y soit pour quelque chose (Troxler se décrivait comme «celui que le destin poursuivait»). Ces deux départs soudains ont provoqué chez Troxler une sorte de stupeur et de consternation, accompagnées d’une forte insécurité matérielle, notamment à cause de sa famille nombreuse, désormais privée du gagne-pain de son soutien de famille. Il est intéressant de constater qu’après l’affaire bâloise, Troxler s’est remis beaucoup plus rapidement et s’est adapté à sa nouvelle situation, même s’il devait maintenant – en raison de son âge avancé et d’un nouvel échec professionnel – se faire sérieusement du souci pour son avenir. Sa relative sérénité et l’acceptation de son destin après ce deuxième cas révèlent un processus de maturation psychique. Ces deux événements ont été suivis d’une période de transition de deux à trois ans, au cours de laquelle Troxler a surtout travaillé dans le domaine politique, mais aussi en tant que médecin, et qui a été suivie d’une nouvelle nomination à un poste d’enseignant.

L’élection de Troxler au Grand Conseil argovien et son activité intense en faveur d’une nouvelle Constitution fédérale datent de la période suivant la débâcle bâloise. Même si son projet de constitution n’a pas été apprécié à sa juste valeur à l’époque – ce n’est que 17 ans plus tard que les idées qu’il avait alors émises ont été mises en pratique -, d’un point de vue plus élevé, le coup du sort qui frappa Troxler à Bâle peut être considéré comme nécessaire et fructueux.

Max Widmer [7] conclut qu’en 1830 et en1848, de nombreux acteurs ont contribué à la réalisation de l’Etat démocratique et libre : «Médecins et écrivains, orateurs et poètes, catholiques libres d’esprit et protestants libéraux, rédacteurs et enseignants. Mais il n’est pas facile de trouver, à part Troxler, un autre homme capable de saisir et d’exprimer avec autant de clarté les idées en vogue, et qui était prêt à affronter la prison, le mépris, la persécution, la calomnie, les menaces de mort et la perte de ses conditions d’existence. Il était comme un phare qui, dans la houle agitée du temps, pouvait indiquer la route menant au but». Ce jugement caractérise de manière pertinente l’importance exceptionnelle de Troxler pour le développement de la Suisse en tant qu’entité étatique et, par conséquent, pour la mission de son peuple. Envisagé sous cet angle, Troxler apparaît comme l’un des principaux bâtisseurs non seulement de l’Etat fédéral moderne, mais aussi d’un Etat démocratique respectueux de la dignité humaine et capable de préparer l’avenir. En tant que médecin, subtil connaisseur de la nature humaine, anthropologue, philosophe et ami de la patrie il a exigé et encouragé ce qui était nécessaire à son développement éthique et moral au niveau de ses institutions. Lorsque l’on parle aujourd’hui, et que l’on parlera à l’avenir, du caractère exemplaire de la démocratie directe suisse pour les autres pays européens et extra-européens, il faudrait toujours y associer le nom et talent politique de Troxler.

Aphorismen Troxlers zu Staat und Politik

Troxlers politische Schriften in chronologischer Folge

aus: Daniel Furrer: «Gründervater der modernen Schweiz – Ignaz Paul Vital Troxler (1780-1866)», Diss. Philosophische Fakultät Universität Freiburg (CH) 2009 (erschienen als Buch: «Ignaz Paul Vital Troxler (1780-1866) Der Mann mit Eigenschaften», Zürich 2010).

Einige Worte über die grassi(e)rende Krankheit und Arzneikunde im Kanton Luzern, Zug 1806 (36 Seiten).

Noch etwas als Folge einiger Worte über die grassierende Krankheit und Heilkunst im Kanton Luzern, o.O. (62 Seiten).

Ein Wort bei Umbildung eines Freistaates von einem seiner Bürger, o.O. 1814 (38 Seiten).

Die Freiheiten und Rechtsamen der Kantonsbürgerschaft Luzerns nach dem Laufe der Zeiten, o.O. 1814 (36 Seiten).

Nachtrag zu der Schrift: Die Freiheiten und Rechtsamen der Kantonsbürgerschaft Luzerns, o.O. 1814 (22 Seiten).

Denkschrift für den Kanton Luzern 1814, [in: Europäische Annalen 1817, Band 10, S. 143–152].

Die Weise, wie die schweizerische Eidgenossenschaft ohne neue Einmischung von Aussen durch sich selbst in ihrer wahren Grundlage wieder hergestellt werden könnte, in: Europäische Annalen 1816, Band 10, S. 118-123. [Diese Schrift war eine Eingabe Troxlers am Wiener Kongress und erschien anonym im Druck].

Über die Schweiz. Von einem Schweizerischen Vaterlandsfreunde, Stuttgart/Tübingen 1815 (hg. von Varnhagen; 26 Seiten. Diese Schrift erschien zuerst als Aufsatz in: Europäische Annalen 1815, Band 1, S. 292–314).

Schweizerisches Museum: Die Idee des Staates und das Wesen der Volksvertretung (1. Heft, S. 1–74); Über die Freiheit der Presse in allgemeiner Hinsicht und in besonderer Beziehung auf die Schweiz (2. Heft, S. 243–294 und 4. Heft, S. 489–534); Über die Grundbegriffe des Repräsentationssystems, 1816 (5. Heft, S. 739–756 und 6. Heft, S. 917–957).

Philosophische Rechtslehre der Natur und des Gesetzes mit Rücksicht auf die Irrlehren der Liberalität und Legitimität, Zürich 1820 (272 Seiten). Nachdruck Würzburg 2006, mit einer kommentierten Einleitung von Lukas Gschwend.

Fürst und Volk nach Buchanans und Miltons Lehre, Aarau 1821 (142 Seiten).

Was verloren ist, was zu gewinnen. Zwei Reden gehalten an der Helvetischen Gesellschaft am 8. Mai 1822, Glarus 1822 (Separatdruck, 71 Seiten).

Nachschrift zu Dr. Troxlers „Fürst und Volk“. Tatsächliche Darstellung der Schicksale dieses Buches und seines Verfassers unter Schweizer Regenten mit interessanten Belegen, Stuttgart 1822 (80 Seiten).

Über des Königsfelder Haller zornmütige Rezension der Geschichte des Schweizerlandes, o.J. und o.O. (Aarau 1824; 4 Seiten).

Stimmen über das Konkordat für die Wiederorganisierung des Bistum Basel, gesammelt und dem Grossen Rate gewidmet von einigen Bürgern des Kantons Aargau, Zürich 1828 (21 Seiten).

Sendeschreiben von dem Verfasser von „Fürst und Volk“ an Ihro Gnaden und Weisheit Schultheiss zu Luzern, bei Anlass der Frage über Verfassungs-Veränderung des Freistaates, Würzburg 1829 (20 Seiten).

Ehrerbietige Vorstellungsschrift an die mit dem Verfassungsentwurf beauftragte Commission zu Handen des Grossen Rates von Luzern, o.O. 1830, (14 Seiten).

Ein Blatt aus der Geschichte des Kantons Zürich, oder die Unruhen am Zürichsee im Jahre 1795, Glarus 1831, (71 Seiten).

Über Verderbnis und Herstellung der Eidgenossenschaft. In Reden an das Schweizervolk von Severus Pertinax, Rapperswil 1832 (236 Seiten).

Flugschrift I des Freiheitsfreundes, o.O. Juli 1833 (8 Seiten).

Über die von einem Tagsatzungsausschuss des Jahres 1832 entworfene Bundesurkunde der schweizerischen Eidgenossenschaft, o.O. 1833 (23 Seiten).

Die sieben Todsünden der Bundesurkunde. Eine Zuschrift an die Eidgenossen in den Kantonsräten, o.O. 1833 (16 Seiten).

Die eine und wahre Eidgenossenschaft im Gegensatz zur Centralherrschaft und Kantonstümelei, sowie zum neuen Zwitterbunde beider; nebst einem Verfassungsentwurf, Rapperswil 1833 (52 Seiten).

Maibüchlein für das Schweizer Volk; oder Berufung von den schlecht unterrichteten Eidgenossen an die besser zu unterrichtenden, Stäfa 1833 (16 Seiten).

Der von der Tagsatzung am Recht der Nation begangene Verrat grundsätzlich nachgewiesen, 1833 (11 Seiten).

Lösung der nationalen Lebensfrage. «Worauf muss die Bundesverfassung der Eidgenossenschaft begründet werden?» Mit politischen Urteilen des Schweizervolkes über eine Verfassung vor dreissig Jahren, Rapperswil 1833 (36 Seiten).

Sendschreiben an zwei Luzerner-Junker. Ein Einladungsblatt zum Gerichtstag.

Von dem Verfasser der Schrift Fürst und Volk, Stäfa 1833 (24 Seiten).

Zur Aufkärung von Dr. Troxlers Rechtssache gegen die Regierung von Luzern. Mit Aktenstücken und einer Abhandlung von Professor Welker über Amtsentsetzung, Stäfa 1834 (40 Seiten).

Der Baseler Behörden merk- und denkwürdiges Verfahren gegen einen Hochschullehrer 1831. Zweiter Teil des Inquisitionsprozesses, ein neuer Beitrag zur Karakteristik und Geschichte der Zeit, Bern 1835 (107 Seiten).

Wie entstund und was will der schweizerische Nationalverein. Dargetan durch die noch ungedruckte Rede, welche Dr. Troxler in der Versammlung zu Zofingen am 26. Hornung 1834 gehalten hat, Bern 1835 (19 Seiten).

Die sieben Bundesverfassungen der schweizerischen Eidgenossenschaft von 1798 bis 1815. Volksgeschichte und staatsrechtliche Grundlage zur unumgänglichen notwendigen Bundesreform, Zürich 1838 (134 Seiten).

Die letzten Dinge der Eidgenossenschaft oder die den Christen heiligen Schriften und ihr göttlicher Geist in Frage gestellt. Eine Berufung auf den lebendigen Glauben der Gemeinde bei Anlass der Zerwürfnisse in Zürich wegen der theologischen Lehre von Hegel und Strauss, St. Gallen 1839 (176 Seiten).

Ein wahres Wort über das jetzige Vaterland mit Rücksicht auf eine Schmähschrift namenloser Verläumder, o.O. 1839 (32 Seiten).

Bemerkungen über den Entwurf des Grundgesetzes für den eidgenössischen Stand Luzern von dem Ausschuss des Verfassungsrates im Jahr 1841, Sursee 1841 (19 Seiten).

Volkssouveränität, die ächte und die falsche, oder Luzerner! was ist revolutionär?, Luzern 1841 (Erste Auflage 8 Seiten; zweite Auflage 14 Seiten).

Der Vorort Luzern von der Nacht- und Tagseite, Zürich 1844 (28 Seiten).

Die Jesuitenfrage vor dem Luzernervolk und der Eidgenossenschaft, Bern 1844 (63 Seiten).

Die Verfassung der Vereinigten Staaten Nordamerikas als Musterbild der Schweizerischen Bundesreform, Schaffhausen 1848 (37 Seiten).

Der Atheismus in der Politik des Zeitalters und der Weg zum Heil. Programm einer bessren Zukunft, Bern 1850 (83 Seiten).

Schweizerische Rütli- und Schillerfeier am 10. November 1859. Festalbum, Aarau 1860 (44 Seiten; Vorwort und Einleitung sind von Troxler).

Sendeschreiben an Herrn Pfarrer in Wohlenschwil mit einem Wort über ein Recht der freien Presse, o.O. 1862 (5 Seiten).

Neujahrsgruss an die schweizerischen Eidgenossen und ihre Bundes- und Ständebehörden, o.O. 1866 (8 Seiten).

I.P.V. Troxler, Fragmente. Erstveröffentlichung aus seinem Nachlasse, hg. von Willi Aeppli, St. Gallen 1936 (420 Seiten)

Zu Troxlers Rechtslehre und Tätigkeit als politisch motivierter Bürger

aus: Daniel Furrer: «Gründervater der modernen Schweiz – Ignaz Paul Vital Troxler (1780-1866)», Diss. Philosophische Fakultät Universität Freiburg (CH) 2009 (erschienen als Buch: «Ignaz Paul Vital Troxler (1780-1866) Der Mann mit Eigenschaften», Zürich 2010). (*) im Buchhandel erhältlich.

In alphabetischer Reihenfolge der Autoren.

Belke Iduna, Der Briefwechsel zwischen I. P. V. Troxler und Karl August Varnhagen von Ense 1815-1858. Veröffentlicht und eingeleitet durch Iduna Belke, Aarau 1953.

Brotbeck Kurt, Zum Gedenken an I. P. V. Troxler ( 1780–1866), in: Gegenwart, Zweimonatsschrift für freies Geistesleben (42. Jg.), Bern 1980.

Daguet Alexandre, Troxler, le philosophe et publiciste national, Journal de Genève 1866

(*) Dollfus Andreas, Ignaz Paul Vital Troxler. Geistiger und politischer Erneuerer der Schweiz. Eine Anthologie, Schaffhausen 2005.

Fueter Eduard, I. P. V. Troxler, in: Grosse Schweizer, hg. von Max Hürlimann, Zürich 1939, S. 497–502.

(*) Furrer Daniel, Gründervater der modernen Schweiz – Ignaz Paul Vital Troxler (1780–1866), Dissertation Philosophische Fakultät Universität Freiburg (CH) 2009. (*) Erschienen als Buch: Ignaz Paul Vital Troxler (1780-1866) Der Mann mit Eigenschaften, Zürich 2010.

Garzoni Fernando, Die Rechtsstaatsidee im schweizerischen Staatsdenken des 19. Jahrhunderts, Zürich 1952, S. 102–124.

Götz Alfred, I. P. V. Troxler als Politiker. Schweizer Studien zur Geschichtwissenschaft VII. Zürich 1915.

Greyerz Hans von, Versuch über Troxler. Der Philosoph und der Staat der Regeneration, in: Festschrift Feller. Archiv des Historischen Vereins des Kantons Bern, Band 39 (2. Heft), Bern 1948, S. 105–123.

(*) Gschwend Lukas, Kommentierende Einleitung, in: Lukas Gschwend (Hg.), Ignaz Paul Vital Troxler. Philosophische Rechtslehre der Natur und des Gesetzes mit Rücksicht auf die Irrlehren der Liberalität und Legitimität, Nachdruck Würzburg 2006, S. 11–56.

Hadorn Rudolf, I.P.V. Troxler und der Schweizerische Nationalverein. Seminararbeit des Schweizergeschichtlichen Seminars der Universität Bern [Typoskript] 1967.

Hartmann Alfred, I.P.V. Troxler. Galerie berühmter Schweizer der Neuzeit Band I, Zürich 1882.

Korrodi Eduard, Aus den Schriften I.P.V. Troxlers, in: Geisteserbe der Schweizerischen Schriften von Albrecht von Haller bis zur Gegenwart, Erlenbach-Zürich 1943.

Müller Anton, Zur publizistischen und politischen Aktivität Ludwig Snells. Die Brüder Snell und I. P. V. Troxler, Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 3 (1953), S. 426–429.

Müller-Büchi Emil Franz Josef, Die Professur für Geschichte an der höheren Lehranstalt in Luzern. Ein Beitrag zur Biografie Segessers und Troxlers, in: Geschichtsfreund 119, Stans 1966.

Roca, René, Ignaz Paul Vital Troxler und seine Auseinandersetzung mit der Helvetik. Von der repräsentativen zur direkten Demokratie, in: Zurbuchen, Simone (Hg. et al): Menschenrechte und moderne Verfassung. Die Schweiz im Übergang vom 18. zum 19. Jahrhundert. Akten des Kolloquiums an der Universität Freiburg/Schweiz, 18.-20. November 2010, S. 97-106.

Roca René, Ignaz Paul Vital Troxler und der Aarauer Lehrverein, in: Argovia 2014, Jahresschrift der Historischen Gesellschaft des Kantons Aargau, Band 126, Baden 2014, S. 140-154.

Rohr Adolf, I. P. V. Troxler, in: Luzern, Land der Mitte, Luzern 1979.

Rohr Adolf, Ignaz Paul Vital Troxler und Luzern, in: Jahrbuch der Historischen Gesellschaft, Luzern 1983.

Rohr Adolf, Ignaz Paul Vital Troxler (1780–1866). Politische Schriften in Auswahl. 2 Bände, Bern/Stuttgart 1989.

Rohr Adolf, Ignaz Paul Vital Troxler (1780–1866), radikaler Vorkämpfer für Freiheit und liberale Staatsordnung, in: Argovia, Jahresschrift der Historischen Gesellschaft des Kantons Aargau 104/1992 S. 175 – 181, 1992.

Schneider Peter, Troxler als Rechtsphilosoph, in: Neue Schweizerische Rundschau Heft 9, Zürich 1944.

Schneider Peter, I. P. V. Troxler und das Recht. Eine Studie zum Nachweis der Bedeutung des romantischen Gedankengutes für die Entwicklung des Schweizerischen Bundesstaates, Diss. iur., Zürich 1948.

Schweizer Hans Rudolf, Ignaz Paul Vital Troxler, in: Grosse Schweizer und Schweizerinnen – Erbe als Auftrag, Stäfa 1990, S. 273–278.

Secrétan Charles, P-V-I. Troxler, in: Galérie Suisse. Biographies nationales, Tome III, Lausanne 1880.

Spiess Emil, I. P. V. Troxler. Der Philosoph und Vorkämpfer des Schweizerischen Bundesstaates. Dargestellt nach seinen Schriften und Zeugnissen der Zeitgenossen, Bern 1967.

Vischer Eduard, Regeneration. Hinweis auf die Problematik einer schweizergeschichtlichen Epochenbezeichnung, in: Argovia 88 (1976), S. 17–31.

Vischer Eduard, I. P. V. Troxler als aargauischer Parlamentarier, in: Argovia 88 (1976), S. 175–200 (= Vischer Eduard, I.P.V. Troxler als aargauischer Parlamentarier in: Separatdruck aus der Festschrift Karl Schib, Heft 45 (1968) der Schaffhauser Beiträge zur Vaterländ. Geschichte).

Vischer Eduard, Von der Scheidung der Geister in der aargauischen Regenerationszeit, in: Argovia 88 (1976), S. 200–249.

Wartburg Wolfgang von, Ignaz Paul Vital Troxler (1780–1866), in: Die grossen Helvetiker. Bedeutende Persönlichkeiten in bewegter Zeit 1798–1815, Schaffhausen 1997.

(*) Winiger Marc, Evolution und Repräsentation: I.P.V. Troxlers System der rechtlichen und politischen Einheit im Kontext der Philosophie des deutschen Idealismus. Diss. Universität St.Gallen, 2011

Wyss Alfred, Lebensbilder bedeutender Luzerner vor 100 Jahren, 1936.

[1] Adolf Rohr «Ignaz Paul Vital Troxler. Politische Schriften in Auswahl» Francke Verlag, Bern 1989.

[2] Z.B. «Idee des Staates und das Wesen der Volksvertretung» 1816; «Über die römische Kirche; ihre Gebrechen und Verbesserung» 1829»; «Die eine und wahre Eidgenossenschaft im Gegensatz zur Zentralherrschaft und Kantonstümelei, sowie zum neuen Zwitterbunde beider. Nebst einem Verfassungsentwurf» 1833; «Der Atheismus in der Politik des Zeitalters und der Weg zum Heil. Programm einer besseren Zukunft» 1850

[3] «Ein Wort bei Umbildung eines Freistaates von einem seiner Bürger» 1814

[4] «Die Verfassung der Vereinigten Staaten von Nordamerika als Musterbild der schweizerischen Bundesreform» 1848

[5] Regierungsrat Helbling aus St.Gallen über Troxler, zit. nach Widmer, Ignaz Paul Vital Troxler, Seite 148

[6] Widmer, [5] Seite 109

[7] Widmer, [5] Seite 140